Lu en format papier, éditions Bragelonne
Résumé du livre :
« L’honneur de l’exilé » met en scène un jeune Karsite, Alberich, contraint de quitter son pays natal car il a développé des pouvoirs interdits par la religion de Karse. Il est sauvé par un étrange cheval blanc aux yeux bleus, et emmené à Valdemar, patrie des »chevaux de l’enfer » et de leurs »démons-cavaliers ». Alberich va vite découvrir que son « exfiltration » n’est aucunement le fait du hasard, et que sa drôle de monture est en fait un Compagnon, c’est-à-dire un des « chevaux de l’enfer », tant redouté par les Karsites. Elu par Kantor, le Compagnon, Alberich est recueilli par les Héraults de Valdemar, ses désormais confrères.
Bien entendu, la présence d’un Karsite, ennemi héréditaire de Valdemar, ne passe pas inaperçue, et le pauvre Alberich va avoir du mal à se faire à son statut de réfugié.
Heureusement, il va exercer en tant qu’assistant du maître d’armes, ce qui va permettre de détendre un peu la situation. De plus, l’intégration d’Alberich dans la Cour de Valdemar, ainsi que parmi ses « collègues » du Collège Héraldique, est aidée par le fait qu’il va devenir le garde du corps de la princesse héritière, Sélénay, ce qui va permettre que le Karsite se « fonde dans le paysage ».
On apprend à ce moment-là que Karse, l’ex-patrie de notre Alberich, a engagé des mercenaires, les Tedrels, qui sont un peu particuliers : en effet, d’habitude les mercenaires sont regroupés en compagnie, mais dans le cas des Tedrels il s’agit d’une nation toute entière (nation « déracinée » et bien décidée à s’approprier un nouveau territoire).
En découlent les guerres tédrèles, qui vont durer plusieurs années, jusqu’à l’assaut final, auquel participeront tous les Hérauts (et leurs Compagnons, par force), le roi Sendar, sa fille Sélénay, et bien sûr l’incontournable Alberich.
Dans le feu de la bataille, le monarque Sendar se sacrifie, permettant ainsi la victoire de l’armée valdemarane. Sa fille Sélénay lui succède immédiatement, et accorde à Alberich le titre de « Champion de la Reine », car il a sauvé de nombreuses vies grâce à une de ses prémonitions, et à son courage lors de la dernière bataille.
La suite dans le 2e tome, « La vaillance de l’Exilé ».
Mon avis :
J’ai découvert ce livre, un peu par hasard, au rayon SF de ma bibliothèque de quartier. En manque de lecture, la 4e de couverture étant plutôt appétissante, me voilà partie avec ce bouquin et son compère (il y a 2 tomes) sous le bras. J’étais entrée dans le monde fascinant de Mercedes Lackey…
« L’honneur de l’Exilé » permet une bonne introduction à la mythologie et au monde valdemariens. Le style est fluide, l’humour très présent, l’écriture suffisamment légère pour que le livre ne soit pas « lourd » à lire.
J’ai énormément aimé les réflexions d’Alberich sur la drôle de langue des gens de Valdemar, et leur syntaxe « complètement erronée » ^^ (sans compter qu’il mâchouille un peu ses paroles, le pauvre…). Le compagnon Kantor est lui aussi assez sarcastique, c’est un personnage à part entière et un bon soutien pour son Elu. Il apporte un point de vue différent, valdemarien pourrait-on dire, pendant toute l’histoire.
Les autres personnages du Collège Héraldique et de la Cour de Valdemar sont bien décrits, parfois un peu brièvement, mais après tout ce livre est une préquelle…
Eh oui ! Le monde de Valdemar est conséquent, et la bibliographie de Mercedes Lackey compte à ce jour une trentaine de tomes relatifs à cet univers.
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande vivement la trilogie des Flèches (« Les Flèches de la Reine », « l’Envol de la Flèche » et « la Chute de la Flèche »), qui est centrée sur un autre personnage, Talia, faisant une entrée un peu spéciale dans l’entourage de la Reine Sélénay (l’histoire se déroule une vingtaine d’années après « l’Honneur de l’Exilé »).
Un conseil supplémentaire ? Lisez-les en version originale si vous le pouvez/voulez, les traductions françaises ne sont vraiment pas à la hauteur !!
Lorline's 